Suite à l’article de RÉGIS
DE CASTELNAU
paru dans le blog « ça n’empêche pas Nicolas » :
PÉTITION DES MILITAIRES : PINOCHET BIENTÔT À L’ÉLYSÉE ?
Je trouve cet article
complaisant vis-à-vis des auteurs de la tribune des généraux « en retraite ».
Il minimise la portée de cet écrit et tente de ridiculiser ceux qui alertent.
Quelques exemples :
« Vraiment peur du fascisme, il y a suffisamment d’imbéciles
pour garnir cette catégorie ».
Mais le fascisme a existé
en France sous Pétain. Et aujourd’hui ses héritiers sont au RN et c’est de ce
côté qu’il faut chercher les imbéciles.
« La pantalonnade du 22 avril 1961(qui a eu lieu le 21) à Alger qui aurait menacé la France d’une dictature fasciste ».
Il se trouve que pendant
cette période j’étais en Algérie. Cette pantalonnade a fait des centaines de
morts !
Les généraux Challe, Jouhaud, Salan et quelques autres ont effectivement tenté
de prendre le pouvoir à Alger.
« Charles de Gaulle avait torché ça en cinq minutes »….
Il en a fallu un peu
plus !
Notre bataillon, le 30e BCP était stationné dans les Aurès. En mai
1962 nous avons rejoint Oran pour lutter contre l’OAS créé par la bande de
Salan. Il faut dire que chez les officiers la sympathie envers l’OAS était
majoritaire. Alors que nous bouclons des quartiers pendant que les CRS et les
gardes mobiles fouillaient des habitations, un officier s’est emparé du
lance-grenades d’un chasseur et a expédié une grenade à fusil dans un quartier
« musulman ».
Pendant mon « séjour » à
Oran l’OAS a fait sauter des réservoirs d’hydrocarbures sur le port faisant d’énormes
dégâts.
Elle a également
bombardé au mortier des dépôts d’hydrocarbure situé à quelques dizaines de mètres
du chapiteau où nous déjeunions, nous obligeant à nous réfugier dans nos
chambres. Ils tiraient sans se préoccuper s’il y avait des Français dans le
coin !
IIl vous faudra revoir l’histoire ! L’OAS, est l’organisation criminelle des putschistes. Elle a sévi de mars 1961 à avril 1962 commettant 15 355 attentats faisant de 1600 à 2400 morts et 5048 blessés (1)
Quant à Mélenchon, qui rappelait que depuis la Révolution française,
l’insurrection était un devoir, il parlait du peuple
pas de l’armée de métier. Il s’agissait de la constitution de 1793 et son
projet de déclaration des droits de l’homme :
« Lorsque le gouvernement
viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque
portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des
devoirs ».
À vouloir minimiser la
portée de cette tribune n’est-ce pas endormir (consciemment ou pas) le peuple
de France ?
Comme disait Marat « Pour
enchainer un peuple on commence par l’endormir ».
Michel Cialdella
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