Michel
Cialdella, 6 rue Joseph Bertoin, 38600 Fontaine.
Ex-administrateur
de la CPAM de Grenoble.
Ex-administrateur de la CRAM
ex-administrateur du CHU de Grenoble.
Ex-administrateur de l’hôpital de La Mure
Ex-administrateur de la Mapad de St Egrève
Ex-administrateur de la maison des anciens d’Echirolles
Jeudi
12 mars 2020, dans un discours solennel et télévisé vous avez déclaré : "La
santé n 'a pas de prix. Le gouvernement mobilisera tous les moyens financiers
nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les malades, pour
sauver des vies. Quoi qu'il en coûte", ajoutant qu'il faudrait "tirer
les leçons" et "interroger le modèle de développement dans
lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies". Je prétends que
ça n'est pas le monde qui s'est engagé, mais les dirigeants capitalistes de la
planète au mépris des peuples. Vous poursuivez "Ce que révèle d'ores et
déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite, sans condition de revenus, de
parcours ou de profession, notre État-providence, ne sont pas des coûts ou des
charges, mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin
frappe". Non ! Il n'y a pas d’« État-providence ». Il faut en finir
avec ces expressions dont le but est de faire oublier les luttes. La Sécurité
sociale est une conquête qui n'a rien d'étatique et qui ne doit rien à la
providence mais tout aux luttes de la classe ouvrière.
Fontaine, le 16 avril 2021
Monsieur
Emmanuel Macron
Président de la République Française.
Palais de l’Élysée, 55 rue
du Faubourg-Saint-Honoré.
75008 Paris.
Monsieur le Président.
Alors que le covid-19 a
fait plus de 100 000 morts, chiffre qui ne tient pas compte des décès
collatéraux liés à des reports de soins. Vous continuez la politique de
destruction de l’hôpital public initiée par vos prédécesseurs. Vous avez même
prétendu, devant des soignants, que ça n’était pas un problème de moyens, mais
d’organisation. Il faut vraiment ne rien connaître à notre système hospitalier
pour proférer de telles absurdités. Pour avoir fréquenté pendant quelques
années les personnels des hôpitaux, je peux témoigner de leur connaissance du
milieu dans lequel ils travaillent avec courage et qualification. Plutôt que de
les écouter vous avez préféré les faire gazer par votre police lorsqu’avant la
crise sanitaire ils manifestaient pour réclamer des moyens et la reconnaissance
de leur utilité sociale pas en paroles, mais sur la feuille de paie.
Aujourd’hui les familles
des victimes demandent une journée de reconnaissance. Je pense que cela n’est
pas suffisant. Il faut que ceux qui ont participé à la déroute : manque de
masque et d’équipement, l’incapacité de notre pays à produire un vaccin, les
fermetures de lits, soient sanctionnés.
Selon moi la meilleure
façon d’honorer les victimes serait un grand plan de développement de l’hôpital
public avec formation de soignants, ouverture de lits… et en finir avec
l’hôpital entreprise, les malades ne sont pas des marchandises.
Une gestion démocratique
où les représentants de la branche maladie de la Sécurité sociale (principale
source de financement) retrouveraient leur place (1).
Une Sécurité sociale financée par les cotisations sociales prélevées sur la
valeur-ajoutée créée par les travailleurs dans les entreprises et qui
constituent notre salaire socialisé. Une Sécurité sociale gérée uniquement par
les salariés qui ont fait la démonstration pendant 20 ans (1946 – 1967) de leur
capacité à gérer un budget supérieur à celui de l’Etat.
Souvenez-vous que le souverain c’est le Peuple et que les élus ne sont que des
serviteurs.
« Les malheureux
sont les puissances de la terre ; ils ont le droit de parler en maître aux
gouvernements qui les négligent ». (St Just).
Michel
Cialdella
1.
Les représentants de la Sécurité sociale
ont été exclus par les ordonnances Juppé, avant que celui-ci ne soit condamné
pour les emplois fictifs.
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