Des militaires parlent de « guerre civile » dans un brûlot publié
par Valeurs actuelles, soixante ans après le putsch d’Alger. (L’Humanité
du 26 avril 2021)
Il y a 60 ans j’étais en Algérie.
Le
22 avril 1961, nous apprenons, par la radio, que
l'armée a pris le pouvoir à Alger. Nous nous demandons ce qu'il se passe. Le
lieutenant " tortureur " ne cache pas sa joie. En fait une tentative
de putsch par un quarteron de généraux en
retraite (Challe, Jouhaud, Zeller et Salan) ambitieux et fanatiques…d'usurpateurs selon les mots du Général de
Gaulle. L'armée occupe la radio (France 5) à Alger. Des messages appelant les
soldats à rejoindre l'insurrection sont diffusés en permanence, mais ce sont
toujours les mêmes régiments (2 régiments de légionnaires parachutistes) qui
sont cités. Malgré le brouillage des émissions qui viennent de France nous
parviennent des informations "le
contingent ne suit pas". Nous sommes isolés dans un poste. De la
compagnie nous parviendront des informations concernant l'attitude de nos
camarades. Malgré l'ordre du capitaine qui interdit les rassemblements et
l'usage des transistors, les appelés se rassemblent au réfectoire pour une
écoute collective. Le capitaine intervient et réitère son ordre. Les soldats
entonnent la Marseillaise et les "autorités" battent en retraite…Les
appelés entendent rester dans la légalité. C'est en grande partie grâce à eux
que le putsch a échoué. Cela m'a fait prendre conscience du danger que
représente une armée qui ne repose pas sur la conscription.
(Extrait de ma brochure « Quelle connerie la guerre »)
(Extrait de ma brochure « Quelle
connerie la guerre »)
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